breaking news New

Le Nikkei confirme la nervosité des marchés

Nikkei

Le Nikkei a reculé de 2,02% en clôture de ce vendredi, après deux jours de nette progression cumulée de 3,2%. En effet, l'indice de la Bourse de Tokyo a évolué dans un contexte d'une certaine prudence relative aux négociations commerciales sino-américaines.

Surtout, en Asie, les ventes de détail et la production industrielle ont ralenti en novembre, dans des proportions plus marquées que ne le redoutaient les prévisions. De plus, la veille en Europe, la BCE a confirmé qu'elle mettrait fin à ses achats nets d'actifs, qui sont actuellement de 15 Mrds d'euros par mois.

Par ailleurs, Wall Street n'a pas donné la veille une tendance claire avec un Dow Jones qui n'a varié que de 0,29%. En effet, selon une enquête de Reuters, les prévisions tablent sur une inversion de la courbe des rendements des taux du Trésor américain ce qui laisse envisager une récession en 2020. 

Toutefois, au-delà de ces arguments fondamentaux, il semble que c'est la nervosité qui règne sur les marchés avec un stop ou encore pour les bénéfices accumulés sur les 10 dernières années. En effet, le Dow Jones qui donne le tempo aux autres marchés boursiers développés, a semblé réagir de manière contradictoire à certaines nouvelles ou tendances dont celle des mouvements des taux d’intérêt. 

Ainsi, après la réunion de la FED du 8 novembre qui laissait préfigurer une hausse plus importante des taux directeurs, le Dow Jones avait cédé 0,77% avant de plonger de 2,32% le lendemain. En effet, les investisseurs se sont alarmés notamment quand le taux du 10 ans américain, avait nettement franchi la barre des 3%. Pourtant, cette hausse des taux avait comme hypothèse une surchauffe de l’économie américaine avec une poursuite de la croissance. 

Or, le 4 décembre, le Dow Jones a cédé 3,1%, les investisseurs ayant paniqué après l’aplatissement de la courbe des taux US, ce qui laisse supposer une anticipation de baisse des taux et une décélération de la croissance voire une une récession. D'alleurs, c'est cette thématique qui plane actuellement à Wall Street.

Ainsi, les investisseurs semblent souhaiter la chose et son contraire avec une croissance économique forte couplée à des taux d’intérêt bas. Or, une telle situation, est quasi-impossible en dehors de la période exceptionnelle du QE où les banques centrales arrosaient l’économie de liquidités ce qui a pu maintenir des taux bas malgré la reprise économique.